Evènements autour de l'exposition "Boutik Sinoi"

Tout au long des mois de janvier et février, l'ICR a animé des activités et des conférences autour de l'expostion "Boutik Sinoi" proposée par la BU Droit-Lettres. Un retour en images de nos animations ci-dessous!

BOUTIK SINOI : exposition jusqu'au 31 mars 2023

Proposée par la Bibliothèque Universitaire Droit Lettres du campus du Moufia, jusqu'au 31 mars 2023, l’exposition est le fruit d’une initiative du service de l'inventaire de la Région Réunion en coopération avec le conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement et la fédération des associations chinoises de La Réunion. Elle retrace la mémoire collective des boutiques traditionnelles chinoises sur notre île. après avoir joué un rôle majeur pour des générations de réunionnais, elles disparaissent peu à peu au profit des grands centres commerciaux et des nouveaux concepts de commerces de proximité. l'exposition virtuelle continue et ne demande qu’à être enrichie avec la contribution de tous : voir projet ou carte interactive.

EXPOSITION "BOUTIK SINOI"

Le mercredi 25 janvier, "Contes et légendes chinoises" par Annie Grondin, grande figure de l’art du conte à La Réunion, qui a captivé une vingtaine de participants.
Le vendredi 27 janvier après deux années de restrictions, l'équipe de l'ICR a pu fêter le nouvel an chinois sur l'université le campus du MOUFIA, préisément sur le site de l'exposition "BOUTIK SINOI". La BU a été décorée de lanternes rouges, et ont été organisés des jeux autour du jour de l'an chinois, danses de lions et tambours, visite guidée de l'exposition par Jean-François Rebeyrotte pour le public et les officiels présents.
Le lundi 31 janvier, "Initiation au boulier chinois" par Long Fei. Les participants présents ont pu apprendre à réaliser des opérations simples de mathématiques.

Causeries et conférences autour de l'exposition "Boutik Sinoi"

Le mardi 7 février, Edith Wong-Hee-Kam, sinologue d'origine réunionnaise et spécialiste de la diaspora chinoise à La Réunion, a présenté à plus d'une quarantained'étudiants de l'université, une conférence sur "L'émergence, l’essor et le déclin des boutiques chinoises à La Réunion". Rediffusée en direct en ligne, où elle a également attiré une quinzaine de participants. Madame Wong Hee Kam, a retracé à travers un récit passionant l'histoire des premiers engagés chinois qui ont été à l'origine du développement des boutiques chinoises dans le paysage réunionnais du début du 19e siècle jusqu'aux années 1980, avant de subir un déclin progressif au profit de la croissance des enseignes commerciales de la grande distribition d'aujourd'hui.
Le mardi 14 février, Enis Rockel, guide conférencier, bresilien de naissance et réunionnais d'adoption, a partagé avec "Tranches de vies, portraits de chinois de La Réunion lontan" , une histoire de personnes qu'il a cotoyé ou interviewées. Il a fait remonter le temps à son auditoire d'une quarantaine de personnes en ligne et en salle. Avec son précieux talent de conteur historique, leur a fait revivre des moments clés et souvent émouvants du long chemin d'intégration à La Réunion pour ces nouveaux migrants arrivant de Chine.

Le jeudi 16 février s'est dérouilée la causerie sur les noms chinois de la Réunion. Le docteur Maxime Chane Woon Ming, qui a longtemps été président de l'Amicale de l'Ecole Franco-Chinoise à Saint Paul, a partagé avec l'audience présente en BU Droit-Lettres les recherches qu'il a faites sur sa famille et sur les noms de famille chinois fréquemment retrouvés à La Réunion. Un témoignage passionant avec lequel la trentaine de participants en salle et en ligne ont pu se questionner sur les origines multi-culturelles des descendants chinois du peuple réunionnais et l'envie de retrouver ses racines.
Le vendredi 17 février, Lynda Lee-Mow-Sim, fille de commerçants chinois, nous a conté des moments mémorables de son enfance dans la "boutik sinoi" de ses parents, située dans un carrefour stratégique sur la rivière du Mât, dans l'est de La Réunion. A travers souvenirs et anecdotes, Lynda Lee Mow Sim, aujourd'hui avocate, après avoir occupé des fonctions de conseillère régionale sur les affaires internationales et coopération régionale océan indien, a livré un témoignage très vivant et personnel, illustrant pour la trentaine de personnes présentes en salle et ligne, le rôle joué par les boutik sinoi pour plusieurs générations de réunionnais.
Le vendredi 24 février, David Gagneur, docteur en histoire et directeur de l'IHOI, a présenté l'iconothèque de l'Océan Indien, son rôle et ses missions, avec une selection d'images anciennes relative à l'histoire de la communauté chinoise de La Réunion. Cette dernière ne demande qu'à être enrichie avec la contribution de tous. La trentaine d'étudiants en salle et en ligne ont été séduits et inspirés par le dynamisme de l'équipe IHOI et la portée internationale inattendue des archives numérisées par La Réunion.
Les 5 événements "conférences et causeries" ont réuni un public d'environ 30 personnes en moyenne par séance, en salle et en ligne, avec une grande majorité d'étudiants issus de parcours divers tels que "Information et Communication", "Langues Appliquées"", mais aussi "Antropologie" etc... ainsi que des personnes hors université.

La dernière causerie "mot créole d'origine chinoise" a eu lieu le vendredi 17 mars et a été animée par Marc LU YUN, président de l'association QILIN (danses de lions et dragons, tambours du Shanxi). Marc LU YUN, avec l'aide de l'équipe de l'ICR a retracé l'origine de certains mots créoles ou français couramment utilisés dans la vie courante à La Réunion et d'origine chinoise. Par exemple le "siave" et le "sarsive" viennent de la prononciation cantonaise des mots 豉油 et 叉烧(肉) . Aline Kwan a, en introduction, restitué les résultats de l'appel à participation sur le thème "le lapin dans ma langue maternelle", qui a donné des regards croisés dans les langues d'Ecosse, d'Allemagne, de Chine et de France sur le lapin,qui est aussi signe du zodiaque de l'année chinoise 2023 . Une vingtaine de personne étaient présentes en salle et n'ont pas vu le temps passer.