Concours de traduction des Instituts Confucius 2023 – Les résultats

Pour sa 5e édition, le concours de traduction des Instituts Confucius destiné aux amateurs proposait un texte d’une célèbre auteure chinoise, Yang Jiang 杨绛 (1911-2016). Dramaturge, traductrice, écrivaine, cette femme de lettres formée à Qinghua, Oxford et Paris a traversé le XXe siècle. Le texte choisi de 1800 caractères environ, est tiré de son dernier livre publié en 2003, 《我們仨》 (Nous trois) un « 散文 » (Notes éparses),écrit après les morts de son mari, le célèbre Qian Zhongshu钱钟书, et de sa fille. Jamais traduit en français, plusieurs autres de ses textes avaient pourtant été traduits dans les années 1980-1990 aux éditions Christian Bourgois, mais sont désormais épuisés.

Le concours s’est tenu du 1er mai au 26 juin 2023, au terme duquel 24 candidats ont soumis un texte, un chiffre en hausse par rapport à 2022 qui avait proposé un texte du célèbre auteur de science-fiction Liu Cixin. Le jury, composé de six membres, enseignants de langue chinoise, directeur d’Institut Confucius, traducteur, à égale répartition entre francophones et sinophones d’une part et hommes et femmes d’autre part, a distingué en deux tours 6 lauréats.  Mais avant la proclamation des résultats, un temps d’échanges entre les candidats et le jury a été proposé, l’occasion de proposer à ces amateurs éclairés quelques conseils pour guider leurs travaux futurs ! Certains sont propres à la traduction (éviter les notes de bas de pages, respecter le registre de langue du texte original, ou le découpage du texte), d’autres spécifiques aux difficultés de la traduction du chinois (l’importance de la concordance des temps ou des connecteurs logiques en français), mais le plus important est de s’attacher au sens, qu’on ne doit jamais perdre ! L’occasion de citer le linguiste Roman Jakobson, « Les langues diffèrent essentiellement par ce qu’elles doivent exprimer, et non par ce qu’elles peuvent exprimer ».

Les candidats sont venus de toute la France, jusqu’en Suisse et à La Réunion, ils sont étudiants, en activité ou en retraite, ils ont appris le chinois à l’université ou par eux-mêmes, et parfois il y a longtemps, mais ils ont une passion pour la traduction littéraire !

  • Une mention spéciale a été remise à Marie-Annick Carrez, qui n’avait pas le droit d’être à nouveau distinguée, ayant déjà remporté le concours l’an dernier, et dont la traduction était encore une fois excellente.
  • Le premier prix a été remis à Claire Santamaria, en reconversion professionnelle qui a repris ses études de chinois pour intégrer le master traduction littéraire de l'Inalco à la rentrée prochaine, un choix qui paraît tout à fait légitime !
  • Les deux 2e prix ont été remis à François Duhamel (Yvelines) et Muriel Jarp (Suisse),
  • Les trois 3e prix distinguant enfin Anny Lazarus (Marseille), Roxane Liot (ENS Lyon) et Edith Federico (Nîmes).

Ils ont gagné des bons cadeaux à la libriairie Le Phénix à Paris.

Félicitations et tous les encouragements du jury à tous les participants. 

 

(Source: communiqué de presse rédigé par l'équipe de l'IC de Bretagne)